Kubrick : Lolita

Publié le par Ciémonde!

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Date de sortie cinéma : 14 novembre 1962
Avec James Mason, Sue Lyon, Peter Sellers, etc...
Date de sortie : 14 novembre 1962

Rapide synosis : Durant l'été, dans la petite ville de Ramslade, Humbert Humbert, un professeur de lettres divorcé et séduisant, loue une chambre dans la maison de Charlotte Haze, une matrone éprise de culture. Celle-ci essaie de séduire Humbert, mais ce dernier se montre beaucoup plus attiré par la juvénile Lolita.
Ma note:
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Ma critique : Kubrick et ses sujets interdits... Le tabou est pour lui source d'inspiration semble t-il. Révolte, Guerre, Ultra-Violence, Horreur... Pour ses débuts il frappe durement en traitant de pédophilie.
Sublime adaptation du roman de Vladimir Nabokov, Lolita reste une œœuvre majeure dans la carrière du cinéaste.
Un départ plus que prometteur avec une maitrise déjà impeccable et une sagesse plus que présente.
Certes, la subtilité des dialogues est toute autre que le délice offert par l'œuvre de Nabokov mais le tout débordant de subtilité et d'intelligence.
Nous frôlons de nouveau la perfection, et la dextérité avec laquelle il joue avec le spectateur est effrayante. Le tragique s'installe et un humour au registre aussi noir que noir également.
Beaucoup furent déçus par le manque considérable d'érotisme en comparaison au roman. On reconnait en effet ici la dure patte de la censure de l'époque, je n'imagine le résultat qui aurait été donné si le film était sortit des années plus tard.
On reste tout de même hypnotisé et intrigué par un talent implacable et une intelligence fulgurante.
Il est tout de même dommage de s'être à ce point écarté de l'œuvre initiale et d'avoir modifié l'importance de certains personnages ainsi que de certains passages.
Des acteurs magistraux qui éblouissent l'écran; une Sue Lyon quelque peut trop mure pour le rôle mais d'une justesse inégalable, un James Mason brillant et un Peter Sellers amusant mais sans doute bien trop mis en avant.
Rajoutez, une magnifique photographie en noir et blanc très travaillé et dites que Kubrick a bel et bien exploré tous les genres.
Son seul défaut serais de trainer légèrement en longueur par rapport au livre qui lui ne cesse jamais ses propos.
Il fit bien mieux par le passé mais au commencement je m'incline sans hésiter.
Un grand film incompris, sans doute trop mal accueilli en sa juste valeur. 

Publié dans Portraits

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